Emma Casanove romans, nouvelles
Emma Casanove                                            romans, nouvelles

Quand le roman s'achève...

Voilà, le roman touche à sa fin.

 

Drôle de sensation à l'approche de la fin des aventures de mes personnages, des personnages fictifs mais si proches.

 

 

Je souffre d’écrire, et l’issue finale approchant, je fais face à la fois à la perspective de la fin de cette souffrance, et au vide qu’elle laissera en moi.

 

Mettre un point final à un roman, c’est aussi perdre à jamais mes personnages. Imaginaires mais tellement intimes. Je les porte, je ris, je pleure, à leurs côtés. Ils m’accompagnent depuis des mois, parfois des années.

 

Fiction et réalité se mêlent parfois. Suis-je moi, suis-je elle ? Suis-je l’autrice, suis-je l’héroïne ?

 

En refermant la dernière page définitivement, je perds une partie de moi-même, et laisse derrière moi quelque chose de violent mais de puissamment ancré. Dans mon ventre. Dans mes entrailles.

 

Quelque chose d’infiniment intime.



« Les personnages de mon roman sont mes propres possibilités qui ne se sont pas réalisées. C’est ce qui fait que je les aime tous et que tous m’effraient pareillement. Ils ont, les uns et les autres, franchi une frontière que je n’ai fait que contourner. C’est cette frontière franchie( la frontière au-delà de laquelle finit mon moi) qui m’attire. Et c’est de l’autre côté seulement que commence le mystère qu’interroge le roman. »

 

Milan Kundera, L’insoutenable légèreté de l’être.



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© Audrey Harel-Casanove

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