Mon second roman, Maman, Papa, Louise et moi, réédité aux Editions Les Orfèvres, est très différent de mon premier roman, tant dans la forme littéraire qu’en matière de contenu.

Il est plus abouti, plus travaillé.

Le style d'écriture reste tendu, rythmé de phrases courtes. Il se présente comme le journal d'une adolescente dont la vie bascule jusqu'à la folie.

Alcool, anorexie, mal-être, destruction.

C'est un roman court, violent, douloureux,  mais aussi teinté de la naïveté propre à l'adolescence.

Cruel et doux-amer.

Qualifié de "bijou littéraire" par la maison d'édition.

"Les parents sont dans leur chambre, on entend des bruits de voix étouffés. Bientôt, le ton monte. Il est temps pour moi de distraire Louise. Lui épargner ça encore quelque temps, ne serait-ce que quelques jours, voire quelques heures, ce ne serait déjà pas si mal.

Le regard qu’elle m’adresse quand j’entre dans sa chambre envahie de jouets du sol au lit, est éloquent. Ce n’est pas celui d’une petite fille de 4 ans qui risque de se faire gronder pour avoir sorti ses jouets au lieu de faire sagement sa sieste. Non, c’est un long regard triste qui me tord le ventre. Elle sait. Elle a dû nous entendre et comprendre à sa façon qu'un drame se joue dans la maison.

Je la prends dans mes bras, la berce doucement. J’ai du mal à retenir mes larmes. Ma vue se brouille. Je suis là, petite sœur, je vais m’occuper de toi. Tu sais, Papa est le plus fort du monde, il va nous sortir de là.

Hein, dis, Papa ?"

D'autres extraits ici et là.